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Marie Détrée


Marie Détrée est née en 1973 dans une famille de marins : avec un père et un grand-père marins de commerce, les vacances s'organisent tous les étés à bord du voilier familial.

Dès l’âge de 12 ans, elle s’adonne à la peinture et au dessin lors de cours de copie au musée d’Art Moderne de la ville de Paris.

Marie est reçue à l'âge de 18 ans à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où elle intègre l’atelier de Pierre Carron, peintre et sculpteur de l’Académie des beaux-arts. Elle obtient dès 1995 le prix de peinture « Alphonse Cellier » de l’Académie des beaux-arts, distinction qui lui est remise sous la coupole de l’Institut de France.

En 1999, elle obtient son Diplôme national supérieur d’arts plastiques (DNSAP).

Marie Détrée maîtrise la peinture à l’huile mais la gouache reste sa prédilection pour les œuvres réalisées sur le motif : la belle matité des couleurs, la rapidité de séchage ainsi que la légèreté du support papier, font de cette technique un compagnon de voyage indispensable. D’autres peintres de la Marine avant elle, ont su en exploiter les belles qualités, pour ne citer que Marin Marie ou encore Albert Brenet.

Marie est distinguée aux 39ème et 40ème Salons de la Marine à Paris en 2008 et 2010 (deux médailles de bronze) pour ses tableaux intitulés « Le port du Havre » et « Cap sur Tanger, en route au 225 ».

Elle est autorisée à découvrir les bâtiments de la Marine nationale : elle embarque à bord du BPC Mistral (Bâtiment de Projection et de Commandement) pour une mission de trente jours en Malaisie, au Japon et en Chine ; elle enchaîne avec le pétrolier ravitailleur la Meuse, sillonnant durant un mois le golfe de Gascogne puis enfin la Méditerranée à bord de la frégate anti-sous-marine Dupleix.

A l’issue de ce dernier voyage, forte de son expérience, Marie s’investit dans l’écriture d’un livre aux éditions du Chasse-Marée / Glénat, La grande ménagerie du bord abondamment illustré par ses gouaches.

Elle est nommée en avril 2010 peintre officiel de la Marine (POM) : seules quatre femmes sont titulaires du titre.
Rapidement elle reprend la mer sous son uniforme de " POM " et embarque à bord du SNLE (Sous-marin nucléaire lanceur d'engins) Le Triomphant pour quelques jours sous la mer.

La même année elle se rend sur le chantier "STX" à Saint-Nazaire où elle s’attache à retracer les différentes étapes de la construction du BPC (bâtiment de projection et de commandement) Dixmude. Elle y capte l’ambiance particulière des chantiers, observe l’activité des ouvriers, des machines, des engins et l’activité des bassins. Fidèle à la mission première des peintres officiels de la Marine, elle rend accessible, par l’intermédiaire de sa peinture et de sa vision, des lieux fermés au grand public et l'univers clos de la Marine nationale.

Comme le souligne l’amiral François Bellec :
« Marie est à l’affut des désordres oubliés des peintres (…) furetant (…) en quête de ce que Serge Marko appelle joliment la ferraille sublime des paysages industriels où naissent et se reposent les navires ».

Après la première sortie à la mer du bâtiment, Marie est invitée par le commandant à réaliser la tape de bouche du Dixmude (objet de tradition gravé aux armoiries de l'unité) et à suivre la mission "Jeanne d'Arc", c’est-à-dire la campagne d’application des officiers de Marine à la fin de leur scolarité à l'Ecole Navale. Elle embarque donc en mars 2012 pour une durée de quatre mois, de Djibouti à la Réunion, en passant par le Cap de Bonne Espérance, Rio puis l'Afrique de l'ouest. Elle revient à Brest avec plus de 150 gouaches dans son sac de marin !

Sur invitation du ministère des Outre-mer, début janvier 2011, Marie découvre les TAAF (Terres australes et antarctiques françaises) à bord du patrouilleur austral l'Albatros. Elle pose son chevalet aux îles Kerguelen et son travail sur place aboutira à l’impression de deux timbres en avril 2012. Insatiable, la même année, elle repart pour les îles Eparses, confettis d'îlots disséminés dans le Canal du Mozambique.

A l’automne 2013, le consul général de France à Sydney l'invite à représenter le corps des peintres officiels de la Marine lors des cérémonies célébrant les cent ans de la Marine australienne. Elle rejoint la frégate de surveillance Le Vendémiaire à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et rallie l'Australie, découvrant Brisbane puis Sydney où ses gouaches seront présentées à l’Alliance française.

Son travail a été mis à l’honneur lors d'une retrospective de son œuvre (plus de 250 toiles exposées) à Saint-Malo dans la prestigieuse Chapelle Saint-Sauveur en 2016 et lors de plusieurs expositions collectives : au musée de la Marine à Paris en 2011, au musée de la mer à Paimpol en 2012 et à l’été 2013 à Rouen dans le cadre de l’événement "Normandie Impressionniste", au Musée maritime de Tatihou en 2014 et au sein de la Fondation Taylor en 2015.

Les embarquements s'enchaînent et sont toujours source d'inspiration : depuis sa nomination il y a une dizaine d'années, elle embarque sans relâche sur les bâtiments de la Marine nationale nourrissant ainsi sa culture maritime et sa passion artistique. Sa découverte des océans se poursuit sous la surface, à bord des SNLE Le Triomphant (2018) et du SNA Perle. Son livre "bateaux en bouteille" (mai 2015) aux éditions Tutti-Frutti est un livre de bateaux à découper, clin d’œil à ses multiples pérégrinations.

Marie Détrée est décorée en juillet 2013 de la médaille "Défense nationale" avec agrafes TAAF et bâtiments de combat et de la médaille "Atalanta" (lutte anti-piraterie) de l'Union européenne, signes distinctifs de son engagement au sein de la Marine.

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